Circular Extrema Villa de Moya 2019 đźđš

Ils ont toujours le tact pour trouver un nom de course qui fait peur ces Canariens. Moya est un petit village du nord de lâĂźle, connu pour ses desserts (Suspiros de Moya, qui est en fait de la meringue) ainsi que pour le poĂȘte Tomas Morales, dont jâinclus ici quelques vers, culture oblige:
Vamos llegando en medio de un poniente dorado; el OcĂ©ano brilla como una intensa llama; y poco ĂĄ poco, lenta la noche se derrama en la paz infinita del puerto abandonadoâŠ
Enfin, câest aussi un des derniers endroit oĂč lâon trouve la âLaurisilvaâ, qui est le type de forĂȘt sub-tropicale qui couvrait lâĂźle avant que lâon dĂ©cide de dĂ©boiser sauvagement il y a plusieurs siĂšcles. La zone appelĂ©e Los Tilos de Moya est idĂ©al pour sâen faire une idĂ©e et voyager dans le temps.
La course est assez connue à Gran Canaria, vu que la distance et le parcours sont accessibles, avec 3 distances proposées: 42, 24 et je ne sais plus combien.
Avant-course
Comme pour le Trail de la Aldea, arriver au dĂ©part peut ĂȘtre une belle aventure. Ici 2 routes: par la cĂŽte ou par la montagne. Je choisis Ă©videmment la 2°, en prĂ©parant tout le matĂ©riel photo pour prendre quelques photos du lever de soleil. RatĂ©: le temps, annoncĂ© ensoleillĂ©, est une purĂ©e de pois: mer de nuage jusquâĂ plus de 1500 m dâaltitude (avec 4°C!!), bref pas de photos de lever de soleil.
Je trace un peu sur la route pour arriver avant le dĂ©part, et puis voilĂ : route fermĂ©e (pour la course), dĂ©jĂ 45 minutes avant le dĂ©part. Et oui, on ne rigole pas avant la sĂ©curitĂ© ici (comme dâhab: policiers + protection civile + ambulances + volontaires). Enfin peu importe, jâai dĂ©jĂ le dossard donc no stress.
Parcours
En simplifiant beaucoup: 2000 m de montĂ©e, depuis Moya Ă Los Moriscos (le plus haut sommet de lâouest de lâĂźle, voir photo ci-dessous), puis redescendre par un autre chemin. Mais il ne fallait pas trop simplifier car la montĂ©e Ă©tait parsemĂ©e de petites descentes techniques qui finalement ne faisaient pas de tort, mais quâil fallait gĂ©rer en relançant bien.
Comme il Ă©tait impossible (pour quelquâun de ma condition) de courir durant toute la montĂ©e, jâai pris la libertĂ© de prendre quelques photos, qui ne rivaliseront pas avec celles des 10-15 photographes prĂ©sents sur le parcours. Une fois sorti de la mer de nuage, vers 1400 m (et oui, la mer monte et descend pendant la journĂ©e), plein soleil et ciel bleu. JâespĂ©rais secrĂštement avoir une belle photo de Tenerife et du Teide depuis le sommet de Moriscos, mais ce sera pour une autre fois, faute de visibilitĂ© suffisante.
La descente prĂ©sentait certaines parties bien pentues, lâaltimĂštre ne pouvait que le confirmer et câest tant mieux, car des descentes trop longues pour moi câest vraiment lourd. On terminait par une jolie cĂŽte avant le retour Ă Moya, et ça mâa bien plu, avant de relancer une accĂ©lĂ©ration finale.
AprĂšs-course
Tout sâest bien passĂ© donc content. Au tĂ©lĂ©phone je disais Ă ma copine:
Bien passĂ©, normal, sans problĂšme, enfin beaucoup de montĂ©es, mais ce ne sont pas des problĂšmesâ.
42 km ne mâeffraient pas en gĂ©nĂ©ral, mais depuis pas mal de temps je ne fais quasi plus de sorties longues, donc câĂ©tait un peu un test ici, voir si ça passe ou ça casse. La gestion des ravitos Ă©tait aussi bonne, jâavais embarquĂ© pas mal dâeau dĂšs le dĂ©part et mâĂ©tais obligĂ© Ă manger Ă intervalle rĂ©gulier, ce que je ne fais jamais en entraĂźnement.
Petit bĂ©mol Ă 5 km de la fin: mal de ventre (digestion) qui mâa probablement coĂ»tĂ© 2-3 minutes, mais rien de bien mĂ©chant. Jâai vraiment apprĂ©ciĂ© lâeffort dans les montĂ©es, sans me brĂ»ler mais en gardant du rythme.
Maintenant Ă©videmment la question est de savoir si je mâinscris Ă quelque chose de plus long. Dâun cĂŽtĂ© les jambes et la tĂȘte sont ok, dâun autre jâai une grande peur: mâennuyer sur une course. Par moment ça mâarrive, et si câest le cas, si je nâai pas une bonne raison de courir, ça pourrait mener Ă lâabandon. Et puis les jours avant la course, ça mâĂ©nerve, je me dis que je ne peux pas courir, et parfois jâai juste envie de sortir et laisser tourner les jambes.
Ă rĂ©flĂ©chir, et de toute façon, on continue Ă sâentraĂźner!
Sinon, commentaires sans rapport:
- jâai saluĂ© toutes les personnes croisĂ©es sur le parcours. Taux de rĂ©ponse proche des 100%, ça fait plaisir.
- montre GPS sur mode âaltitudeâ plutĂŽt que distance, câest plus motivant je trouve. Juste regardĂ© une fois la distance, Ă quasi 3 km de lâarrivĂ©e.
- Le Dâș mesurĂ© par la montre semble foirer, jâai notĂ© quâil restait bloquĂ© Ă 1822 m pendant de nombreux km alors quâil y avait bien des montĂ©es sĂ©rieuses (pas des petites bosses de me**) durant ces km.