Circular Extrema Villa de Moya 2019 🇼🇹

📅 23 mars 2019, 08:00 📏 41.49 km ⛰ 2376 m Dâș ⏱ 5:27:58 thumbnail for this post

Ils ont toujours le tact pour trouver un nom de course qui fait peur ces Canariens. Moya est un petit village du nord de l’üle, connu pour ses desserts (Suspiros de Moya, qui est en fait de la meringue) ainsi que pour le poĂȘte Tomas Morales, dont j’inclus ici quelques vers, culture oblige:

Vamos llegando en medio de un poniente dorado; el Océano brilla como una intensa llama; y poco å poco, lenta la noche se derrama en la paz infinita del puerto abandonado


Enfin, c’est aussi un des derniers endroit oĂč l’on trouve la “Laurisilva“, qui est le type de forĂȘt sub-tropicale qui couvrait l’üle avant que l’on dĂ©cide de dĂ©boiser sauvagement il y a plusieurs siĂšcles. La zone appelĂ©e Los Tilos de Moya est idĂ©al pour s’en faire une idĂ©e et voyager dans le temps.

La course est assez connue à Gran Canaria, vu que la distance et le parcours sont accessibles, avec 3 distances proposées: 42, 24 et je ne sais plus combien.

Avant-course

Comme pour le Trail de la Aldea, arriver au dĂ©part peut ĂȘtre une belle aventure. Ici 2 routes: par la cĂŽte ou par la montagne. Je choisis Ă©videmment la 2°, en prĂ©parant tout le matĂ©riel photo pour prendre quelques photos du lever de soleil. RatĂ©: le temps, annoncĂ© ensoleillĂ©, est une purĂ©e de pois: mer de nuage jusqu’à plus de 1500 m d’altitude (avec 4°C!!), bref pas de photos de lever de soleil.

Je trace un peu sur la route pour arriver avant le dĂ©part, et puis voilĂ : route fermĂ©e (pour la course), dĂ©jĂ  45 minutes avant le dĂ©part. Et oui, on ne rigole pas avant la sĂ©curitĂ© ici (comme d’hab: policiers + protection civile + ambulances + volontaires). Enfin peu importe, j’ai dĂ©jĂ  le dossard donc no stress.

Parcours

En simplifiant beaucoup: 2000 m de montĂ©e, depuis Moya Ă  Los Moriscos (le plus haut sommet de l’ouest de l’üle, voir photo ci-dessous), puis redescendre par un autre chemin. Mais il ne fallait pas trop simplifier car la montĂ©e Ă©tait parsemĂ©e de petites descentes techniques qui finalement ne faisaient pas de tort, mais qu’il fallait gĂ©rer en relançant bien.

Comme il Ă©tait impossible (pour quelqu’un de ma condition) de courir durant toute la montĂ©e, j’ai pris la libertĂ© de prendre quelques photos, qui ne rivaliseront pas avec celles des 10-15 photographes prĂ©sents sur le parcours. Une fois sorti de la mer de nuage, vers 1400 m (et oui, la mer monte et descend pendant la journĂ©e), plein soleil et ciel bleu. J’espĂ©rais secrĂštement avoir une belle photo de Tenerife et du Teide depuis le sommet de Moriscos, mais ce sera pour une autre fois, faute de visibilitĂ© suffisante.

La descente prĂ©sentait certaines parties bien pentues, l’altimĂštre ne pouvait que le confirmer et c’est tant mieux, car des descentes trop longues pour moi c’est vraiment lourd. On terminait par une jolie cĂŽte avant le retour Ă  Moya, et ça m’a bien plu, avant de relancer une accĂ©lĂ©ration finale.

AprĂšs-course

Tout s’est bien passĂ© donc content. Au tĂ©lĂ©phone je disais Ă  ma copine:

Bien passĂ©, normal, sans problĂšme, enfin beaucoup de montĂ©es, mais ce ne sont pas des problĂšmes”.

42 km ne m’effraient pas en gĂ©nĂ©ral, mais depuis pas mal de temps je ne fais quasi plus de sorties longues, donc c’était un peu un test ici, voir si ça passe ou ça casse. La gestion des ravitos Ă©tait aussi bonne, j’avais embarquĂ© pas mal d’eau dĂšs le dĂ©part et m’étais obligĂ© Ă  manger Ă  intervalle rĂ©gulier, ce que je ne fais jamais en entraĂźnement.

Petit bĂ©mol Ă  5 km de la fin: mal de ventre (digestion) qui m’a probablement coĂ»tĂ© 2-3 minutes, mais rien de bien mĂ©chant. J’ai vraiment apprĂ©ciĂ© l’effort dans les montĂ©es, sans me brĂ»ler mais en gardant du rythme.

Maintenant Ă©videmment la question est de savoir si je m’inscris Ă  quelque chose de plus long. D’un cĂŽtĂ© les jambes et la tĂȘte sont ok, d’un autre j’ai une grande peur: m’ennuyer sur une course. Par moment ça m’arrive, et si c’est le cas, si je n’ai pas une bonne raison de courir, ça pourrait mener Ă  l’abandon. Et puis les jours avant la course, ça m’énerve, je me dis que je ne peux pas courir, et parfois j’ai juste envie de sortir et laisser tourner les jambes.

À rĂ©flĂ©chir, et de toute façon, on continue Ă  s’entraĂźner!

Sinon, commentaires sans rapport:

  • j’ai saluĂ© toutes les personnes croisĂ©es sur le parcours. Taux de rĂ©ponse proche des 100%, ça fait plaisir.
  • montre GPS sur mode “altitude” plutĂŽt que distance, c’est plus motivant je trouve. Juste regardĂ© une fois la distance, Ă  quasi 3 km de l’arrivĂ©e.
  • Le Dâș mesurĂ© par la montre semble foirer, j’ai notĂ© qu’il restait bloquĂ© Ă  1822 m pendant de nombreux km alors qu’il y avait bien des montĂ©es sĂ©rieuses (pas des petites bosses de me**) durant ces km.