Transvulcania 2013 🇼🇹 (1/2)

📅 11 mai 2013, 06:00 📏 73.3 km ⛰ 4415 m Dâș ⏱ 12:50:13 thumbnail for this post

Poursuivant sur ma lancĂ©e de publication d’articles sur le blog, je vais essayer de boucler un petit compte-rendu de la Transvulcania 2013. Let’s go!

D’abord, quelques questions:

  • la Transvulcania, qu’est-ce? c’est un ultra-trail qui se court sur l’üle de La Palma, dans les Canaries.
  • Ultra-trail? selon wikipĂ©dia, c’est une course en nature plus longue qu’un marathon. Je ne sais pas si on peut se fier Ă  cette dĂ©finition, en gros c’est une course sur laquelle on va passer beaucoup de temps et dont les jambes se souviendront 😉
  • pourquoi cette course-lĂ ? Ayant passĂ© pas mal de temps aux Canaries, j’ai pu connaitre les diffĂ©rentes Ăźles, et La Palma est vraiment l’endroit parfait pour le trail. Le parcours est simple: parcourir l’üle entiĂšrement (ou presque). Pas de boucles inutiles, de rallonges artificielles, juste monter, descendre, monter, 
 Un beau dĂ©fit. En plus ce trail n’est pas encore victime de la mode trail: l’inscription reste accessible, pas de liste d’attente, pas de conditions d’accĂšs etc.

Le but de cette édition était double:

  1. faire mieux qu’en 2010, oĂč j’avais terminĂ© en 14h et quelque, avec une prĂ©paration faite maison de 5 semaines.
  2. prendre plaisir, comme pour tous les autres trails auxquels j’ai participĂ©.

Il faut remarquer que le but n°2 requiert autant de prĂ©paration que le 1: pas de plaisir si on n’est pas prĂȘt!

Comme je savais que j’allais tarder avant d’écrire ce post (la course Ă©tait dĂ©but mai) et que ma mĂ©moire est un peu limitĂ©e, j’avais pris quelques notes de ce qu’il fallait raconter.

Presentation of runner before starting the race.

1. Le dĂ©part - 4h du mat’, phare de Fuencaliente (sud de l’üle)

une ambiance incroyable, de la musique Ă  fond, et des centaines de coureurs venus principalement des Canaries, prĂȘts Ă  en dĂ©coudre avec le relief de La Palma. A 6h, le dĂ©part est lancĂ©e par la “prĂ©sidente” de l’üle, et c’est alors un Ă©norme cordon de lumiĂšres rouges et blanches qui s’élance. Pour moi sans doute la plus belle image de cette course. Quelques photos d’un autre blog.

The “light snake”, a few hundred meters of runners.

2. Premier ravito (7.4 km, los Canarios, 710 m)

MalgrĂ© l’heure de passage, le petit village est plein, sur plusieurs centaines de mĂštres des deux cĂŽtĂ©s de la route, le public est dĂ©chainĂ©. Quand on lit les commentaires du jogg de Verviers, on parle d’une ambiance d’arrivĂ©e de tour de France
 ici c’est encore diffĂ©rent: on sait qu’il nous reste 75 km, mais ça fait chaud au cƓur de voir tout ce monde.

Sunset with Tenerife and mount Teide in the background.

3. Montée à las Deseadas (18 km, 1931 m)

Une montĂ©e interminable dans les graviers volcaniques (excellent pour l’amortie, mais hard pour les mollets), et un levĂ© de soleil de toute beautĂ©, avec les silhouettes de Tenerife et la Gomera Ă  l’est, et de El Hierro au sud. Je regrettais de ne pas avoir mon appareil reflex sur moi, car les rĂ©sultats avec le compact sont un peu pourris. Heureusement on peut compter sur des photographes tels que Saul Santos pour immortaliser ces moments. On s’est dĂ©jĂ  tapĂ© 2000 m de dĂ©nivelĂ© positif (D+ pour les habituĂ©s), et on est loin du compte.

From the top of Las Deseadas, after 18 km of race.

4. Ravito de El Pilar (26.8 km, 1456 m)

AprĂšs une superbe descente depuis las Deseadas, nous voici au 3° ravito, Ă©galement ligne d’arrivĂ©e de la “petite” course. Cette descente, je m’étais promis de la faire calme, car il y a 3 ans, je l’avais fait Ă  fond et en avait payĂ© le prix dans les km qui ont suivi. Au final je crois que je l’ai faite encore plus Ă  fond! Les chemins Ă©taient encore couvert de graviers, et avec tous ces coureurs passant par lĂ , il y avait un nuage de poussiĂšre le long du GR. Au refuge du Pilar, un monde de dingue. Difficile de dire combien, mais ça devait se compter en centaines! Je pensais m’arrĂȘter assez longtemps afin de bien rĂ©cupĂ©rer
 et puis non, 5 minutes et c’est reparti.

5. La Hilera

Pour moi une des parties les plus difficiles Ă  gĂ©rer: 7-8 km de plat-faux plat sur une piste forestiĂšre, avec vue sur la ligne d’arrivĂ©e (pour dĂ©primer ou pour se donner du courage, en fonction des sensations), avant une monstrueuse montĂ©e. Cette fois-ci ça a Ă©tĂ© beaucoup mieux qu’il y a 3 ans, j’ai pu continuer Ă  courir. A ce moment-lĂ  je me dis: “l’entrainement a peut-ĂȘtre payĂ© ;)”.

During the climbing of el ReventĂłn, with view on la Hilera.

6. El ReventĂłn (34 km, 1415 m)

Autre ravito, en prĂ©paration de cette fameuse montĂ©e du ReventĂłn. Pour info, ReventĂłn peut se traduire par â€œĂ©clatement“. La personne qui nous refile de l’eau annonce gentiment: “ça va? parce que c’est maintenant la partie la plus dure.” Oui ça va. AprĂšs quelques minutes de montĂ©e, les premiĂšres ambulances attendent sur le bord du chemin. Et ensuite, espacĂ©s de maniĂšre rĂ©guliĂšre, des bĂ©nĂ©voles ou secouristes qui surveillent les coureurs. Je crois vraiment qu’à cet endroit, ils avaient peur qu’il y ait des malaises et des abandons. LPLM9830

First part of the race. Picture taken from el Bejenado.

La suite bientît 😉